« Arf ! Regarde moi cette grosse boule rose ... » « Tu penses à ce que je pense ? » « Oh que oui ... » Kirby, c'était leur idée de génie. Pas de bol. J'aurais préféré un prénom moins, enfin plus ... Mais comme l'a dit le grand philosophe Mick Jagger, dans la vie on a pas tout ce que l'on veut. Après quelques années, des centaines de moqueries, j'allais finir par m'adapter. En attendant mes parents étaient vraiment deux gamins irresponsables. Il faut croire qu'ils m'ont eu un peu trop tôt. « Ta fille pleure ! » « Et alors ?! Toi, occupe toi d'elle ! » « Tu abuses ! » « Elle pleure tout le temps j'ai limite envie de la mettre à vendre sur ebay et encore personne n'en voudrait, on devrait la donner ! » On peut dire que je commençais bien dans la vie. La vie, j'aimais la vie, la sensation de se sentir vivant. Enfant surdouée, tout le monde se demandait de qui je tenais mon intelligence, car ça ne venait certainement pas de mes parents. Sans doute un ancêtre très lointain ou le bon dieu qui avait décidé de me gracier. « Tu savais que sans abeilles, on courait à long terme à une catastrophe écologique ? » « N'importe quoi ! Tu crois que sans miel on meurt ou quoi ? » « D'accords ... » Je m'étais toujours senti à part. Pourtant, j'avais un autre atout qui m'a beaucoup aidé dans la vie pour me faire des amis. Mon éloquence et charisme. Il fallait bien l'avouer, je savais comment arrivé à mes fins, quand j'en avais envie. Parce que si la personne n'avait aucun intérêt pour moi, je ne me gênais pas pour l'envoyer balader. Mes études de communication terminées, je décidais de prendre mon envol. De partir loin de mes parents et leurs conneries qui me sortait par les yeux. Direction Venise, mais avant, il fallait que je fasse un petit détour à Rome. Une exposition de bijoux y avait lieu pour les fêtes de Noël. « Ah Kirby ! T'es en retard ! » « Désolé. » Dis-je en enfilant mon masque et mes gants noirs. « Prête ? » Il y avait une chose que je cachais. Je suis une voleuse. Avec un groupe d'amis nous volons les plus beaux bijoux de la terre. Cette fois nous allions voler une parure en corail réalisé pour une reine d’Égypte. En quelques minutes nous avions déjoué tout le système de sécurité et infiltré le musée. Alors que je me dirigeais vers l'emplacement de la parure, l'alarme se déclencha. Je me précipité alors pour découvrir que la parure n'était plus là, mais à la place un mot y avait été laissé. "trop tard. xoxo. bishop." « BISHOP ! » Criais-je à travers la pièce. Il m'avait encore devancé. Nous étions tous les deux voleurs et nous étions également en compétition. Sauf qu'il était sans doute un peu plus doué que moi. Je râle en courant vers une sortie de secours avant de prendre place dans la voiture qui m'attendais en bas. Autant dire qu'en allant à Venise, je n'avais pas le cœur à faire la fête. Cependant, le premier soir de mon arrivé je rencontrais quelqu'un d'exceptionnel qui me fit oublier mon échec de la veille. Alistair Hampton. Nous avions passé la soirée à rire et boire avant que je ne me retrouve dans sa chambre d'hôtel. « Tu penses à ce que je pense ? » « Que tu serais encore plus belle sans tes vêtements ? » « C'est presque ça. » Je découvris alors bien assez vite qu'il était un spécialiste de l’escroquerie. Quand je le confrontais face à ce que je venais de découvrir, il ne démentit pas au contraire. Au bout d'un mois passé ensemble, je lui révélais ce que je faisais également. Cambrioleuse. Cela ne semblait pas le déranger, il avait même l'air d'être déjà au courant. Le temps passa et les choses commençait à devenir compliquées. De plus Bishop n'arrêtait pas de me doubler. J'arrivais toujours en retard et ça semblait l'amuser. D'un autre côté ma relation avec Alistair devenait sérieuse, trop sérieuse. Je trouvais une bague dans ses affaires. La grande suite que nous occupions était vide et très silencieuse. Je ne pouvais pas. Je décidais de prendre la fuite pour me réfugié à Washington. Trois années passèrent, il était temps pour moi de reprendre du service. Les finances commençaient à s'amaigrir après tout. Direction Crystal Cove, je comptais bien y récupérer un sacré lot de bijoux et d'objet hors de prix. Cependant, j'avais besoin d'une équipe. J'appelais mes anciens camarades qui acceptèrent tous de reprendre du service. Je composé alors le numéro d'Alistair. Nous étions resté en contact et il ne semblait pas ressentir de rancune envers moi. Je partis le rencontrer à New York. Assise dans un bar de la ville, il semblait être en retard, mais je l'étais également. « Un milkshake à la vanille, s'il vous plait. » Ma commande passé, j'entendis une voix derrière moi. « Après tout ce temps, tu commandes toujours la même chose. » Alistair. Je me retournais pour saluer mon ancien petit ami. « Alors comme ça on est sur un nouveau coup ? » Alistair pris place en face de moi en commandant un café. « Et j'aurais besoin de toi, je ne pourrais pas le faire sans toi. » Insistais-je en le regardant. Je savais que j'avais toujours de sentiments pour lui. Sans doute n'aurais-je pas dû fuir comme je l'avais fait. « J'aurais aimé pouvoir venir avec toi, mais une autre affaire m'attends à San Francisco. » Je lui attrape la main avant qu'il ne part. « S'il te plait. » Demandais-je une nouvelle fois. Il ne semblait pas vouloir reprendre possession de sa main au contraire, il me regarda longuement avant de soupirer. « Ça aurait été avec plaisir, mais cette affaire est très importante. » Je relâchais sa main, un peu déçue. Alistair paya la note avant de partir. Pas grave. Je me dirigeais alors en direction de Crystal Cove. Quelques jours plus tard une soirée mondaine était organisé par le responsable de l'exposition de bijoux. Il fallait que j'y assiste. J'enfilais ma plus belle robe avant de partir pour cette fameuse soirée. « Surprise. » « Qu'est ce que tu fais ici ? » Alistair m'attrapa le bras pour m'embarquer avec lui dans la salle de réception. « Je ne pouvais pas te laisser seule. » Un sourire en coin s'afficha sur mon visage. Un homme fit alors son apparition devant nous. « Kirby, je te présente le responsable de l'exposition et organisateur de cette fabuleuse soirée. » Je le saluais discutant un peu avec lui avant de repartir avec Alistair. Un slow démarra et Alistair m'invita à danser avec lui. « Tu m'avais manqué Stormclok. » « Toi aussi Hampton. » Le slow prit fin. La soirée terminée je retournais dans ma chambre d'hôtel. J'étais occupé à faire de nouvelle carte de visite pour quand j'allais dérobé des bijoux. Il faudrait quand même pas qu'il arrête un innocent. Quelqu'un frappa à la porte. Je me levais en resserrant mon peignoir. Quand j'ouvris la porte, Alistair fit son apparition. Il semblait avoir un peu trop bu et son smoking était complètement débraillé. Je me déplaçais afin de le laisser entrer. Une bouteille de vin en main, il déposa celle-ci sur la table de ma chambre. Il se rapprocha de moi avec un sourire en coin. Il attends visiblement que je fasse le premier pas. Sans un mot, je me rapproche de lui pour l'embrasser. Passant ses bras autour de moi, il me rapprocha de lui. Après notre baiser, il me regarda en rigolant gentiment. « C'était inévitable. » « N'est-ce pas ? » Dis-je un sourire en coin. Sa main attrapa la ceinture de mon peignoir avant que nous ne rejoignons tous les deux le lit. Le lendemain, Alistair était déjà lever quand j'ouvris les yeux. Je parti le rejoindre sur la terrasse. Il se rapprocha pour m'embrasser. « Après qu'on en ai finit ici, tu voudrais aller où ? » « Où tu voudras ... Du moment que tu ne t'enfuis pas cette fois. » Il m’embrassa une nouvelle fois.